Depuis quelques temps, le paysage radiophonique français change.
Ainsi au créneau horaire même sur lequel Véronique Nahoum Grappe donnait il y a moins d’un an une chronique sociale pleine de sens et de vie, monsieur OlivierPasseret donne désormais son sens à la sienne par un désolant « amis de l’économie bonjour ».
Récemment, commentant ces changement, cette disparition progressive des commentateurs sensibles et à l’écoute de leur temps au profit du tout économique (cela doit vous rappeler un débat actuel !) je me disais qu’il ne manquait plus sur la fréquence qu’une chronique boursière.
Et bien M. Passeret a été au-delà de mes désirs. Ce matin même, il a consacré l’ensemble du temps qui lui était alloué à évoquer la personnalité de « quelqu’un qui construit l’Europe au quotidien » qui plus est il a donné ce panégyrique sur un ton étrangement calqué sur celui d’un autre brillant chroniqueur (non économiste lui) Miguel Benasayag philosophe et psychanalyste disparu soudainement de France Culture pour cause d'intervention non politiquement correcte.
Ainsi cet ami de l’économie nous a donné sur les ondes la « success story » de Jean François Théodore, patron de la future bourse européenne.
Pitoyable !
Il est à parier que ces minutes ne seront pas décomptées dans le temps de parole de la campagne référendaire du côté des partisans du traité...
Tous comptes faits, cela, je l’accepte volontiers, car pour un certain nombre d’auditeurs, comme souvent dans les moments de propagande que nous donnent ces temps-ci les héraut du OUI, je gage que la rentabilité ne sera pas à l’arrivée.
Ceci dit, la radio nationnale ne mérite-t-elle pas mieux ?